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Michel Butel a édifié l'Autre Journal. C'est lui qui a boosté des gens comme Claude Sérillon, Michel Field, Jean Rolin Son magazine hébergeait les plumes de Marguerite Duras,oakley lunettes, Gilles Deleuze, Hervé Guibert,lunette oakley, Paul Virilio. Aujourd'hui,oakley discount, Michel Butel est SDF. On le croise à la terrasse d'un café. Physique à la Noël Godinl'entarteur (en plus distingué,oakley holbrook, quand même),lunette oakley radar, veste élimée,vends lunettes oakley, mal rasé, regard doux et perdu: Je squatte chez des amis qui s'absentent. J'aimerais bien trouver un logement mais je n'ai pas de quittance à fournir. Je suis passé par mon fils pour qu'il se porte garant. Le monde à l'envers, alors les gens se méfient,oakley soldes, rien n'aboutit. Aujourd'hui à la marge, Butel continuetil de se nourrir de ce qu'il propageait dans l'Autre Journal, la culture, les idées? Heureusement! Simplement,oakley pas cher, quand je n'ai pas de ronds,oakley gascan, je m'installe dans une librairie, je lis debout toute la journée. Comment se faitil que toutes les personnes qui ont participé à l'Autre Journal et qui occupent aujourd'hui des postesclés ne lui donnent pas un petit coup de pouce? Je ne sais pas. L'Autre Journal ne m'a finalement attiré que des haines. Depuis,sunglasses oakley, je suis interdit de média. Alors, j'écris des livres. Le dernier, l'Autre Livre, a été publié à compte d'auteur. Mais quel genre de magazine cet homme atil donc pu créer pour se retrouver ainsi tricard? Plongeons dans l'Autre Journal.
A l'opposé de MTV
Au début des années 70,oakley golf, je suis un monstre d'extrême gauche. J'écris,oakley ski, ne publie pas, fais des braquages,lunette oakley pas cher, de la prison. Mais depuis tout petit, je veux créer un journal. En 1973, à 33ans,1993 L'AUTRE JOURNAL, alors que Libération n'existe pas, je travaille sur le projet d'un quotidien avec BernardHenri Lévy. L'Imprévu tiendra finalement deux semaines. Butel se consacre alors à la littérature, publiant l'Autre Amour en 1977 (Prix Médicis) et la Figurante en 1979. Les Nouvelles littéraires lancent une nouvelle formule en 1983: il est recruté pour jouer le rédacteur en chef d'un cahier à part,oakley canada,1993 L'AUTRE JOURNAL, vingthuit pages regroupées au centre de l'hebdomadaire sous l'intitulé Nouvelles formes,lunette de vue oakley, images,oakley moins cher, scènes, écrits. Jérôme Garcin, Michel Field et Michel Boujut y écrivent. Elizabeth Théret est stagiaire. C'est la fille de Max Théret, le boss de la Fnac. Elle me présente à son père quand les Nouvelles s'arrêtent,oakley radar, en juillet 84. Il me permet de créer un mensuel. Je m'entoure de Claire Parnet, Catherine Cot, Antoine Dulaure et Nadia Tazi. Le premier numéro de l'Autre Journal sort en décembre 1984.
Qu'estce qui fait de l'Autre Journal un journal autre? En plein milieu des années 80, années chic et toc, alors que la culture MTV répand son imagerie jeune et yuppie, l'Autre Journal opte pour la sobriété et la profondeur. En couverture du n1, juste un tigre, pas de titres. Refus de la gaudriole, beaucoup de substance. La création de l'Autre Journal a aussi été motivée par le fait que la presse est nulle. C'en est indécent par rapport à ce qu'elle devrait être. Les dirigeants de la presse, c'est la lie de l'humanité. A l'Autre Journal, tout était agrée, sauf l'attendu. C'est une chance extraordinaire de faire un journal, d'avoir des milliers de lecteurs qu'on ne connaît pas. Il faut les prendre au sérieux, les porter vers le haut, bannir la facilité, refuser l'esprit potache, ne pas s'adresser aux convaincus, ne surtout pas faire comme les journaux féminins. A partir de là, l'Autre Journal a inventé une autre façon de traiter des sujets. En trouvant des angles différents, en allant dans le sens de la durée.
Il faut du cul
Alors que la presse fait de plus en plus dans le format télégraphique, l'Autre Journal privilégie la longueur. Le n2 (janvier 1985) comporte un entretien de quatorze pages avec JeanLuc Godard. André Boucourechliev, musicologue, a droit à six pages, tout comme le Grand Théâtre de BeyrouthOuest. Le n3 ne contient qu'une accroche en couverture, une citation de Gustave Flaubert: Rodolphe lui prend le cul d'une main et la taille de l'autre Excitations du cul qu'elle prenait au coït de Charles. Le n8, (octobre 1985) est consacré à l'apartheid. Sont invités dans ce numéro deux proches de l'Autre Journal : Gilles Deleuze (ami de Claire Parnet, coauteur de Dialogues) et Marguerite Duras.
Le n1 avait très bien marché, on en avait presque vendu 100000exemplaires, se souvient Butel. Mais mon investisseur, Max Théret, a essayé de m'embrouiller. Il ne m'a plus avancé qu'un budget minimum et on a eu de moins en moins de moyens. Je me suis alors mis à chercher des ronds, tout en pensant que la participation active de Marguerite Duras au magazine permettrait de lancer l'Autre Journal à la fréquence hebdomadaire, que ses entretiens avec Mitterrand (par ailleurs très décevants) feraient vendre 50000exemplaires par semaine. Je me suis planté.
Le premier numéro de la formule hebdo sort le 26février 1986. Le dernier (n19), le 2juillet. Edito de Butel: Nous étions à gauche, trop gauche, à la gauche de la gauche. Eh bien ici nous sommes, ici nous resterons. Nous étions trop austères, pas assez gais. C'est vrai. Pourquoi ne pas y remédier? Il faut du cul, donner des nouvelles du fric et de la France qui gagne, ça non jamais. () Au fond, il ne s'agit que d'une chose simple: nous ne prétendons ni informer, ni révéler, ni commenter, ni même formuler des opinions. Nous ne voulons que dire un doute. Doute sur la fonction d'un journal.
Entre Coluche et Godard
Aujourd'hui, avec le recul: Peutêtre que le côté "bloc sérieux" de l'Autre Journal ne pouvait convenir qu'au rythme mensuel. On voulait encore tout mettre dans cet hebdo, même des entretiens de plus de huit pages. Claire Parnet m'épaulait toujours, avec cette fois Claire Devarrieux, maintenant aux livres à Libé : elle faisait une rigoureuse rédactrice en chef et avait eu l'heureuse initiative d'entraîner avec nous son ami Hervé Guibert. Peutêtre étionsnous une bande d'intellos, mais les soirées de bouclage, le dimanche, avec Duras et Deleuze, étaient très gaies!
Exit donc l'hebdo. Butel planche en 1987 sur la création d'un nouveau quotidien, sous l'égide secrète du Monde. Il se retrouve embarqué dans des histoires de putschs internes, l'affaire capote. Il s'attelle alors à la résurgence de l'Autre Journal, entre en relation avec le directeur de la communication du GAN. Cet organisme était complètement inféodé à l'Elysée. A cause de nos entretiens DurasMitterrand, il était persuadé que j'étais proche de Mitterand, alors qu'à l'Autre Journal, notre positionnement politique était à la fois plus compliqué et plus sain: nous étions à l'extrême gauche, tout en étant hostiles aux gens qui représentent cette mouvance, ceuxci étant incapables d'avoir une vraie "pensée". Nous nous situions donc entre Coluche et Godard. Pas con, Butel ne démentit pas les pensées du GAN et profite des fonds illimités qui tombent dans l'escarcelle de l'Autre Journal. Le numéro de la résurrection, en mai 90, est un objet luxueux: 356pages (!) soutenues pas une maquette splendide de Xavier Barral. L'équipe réunie autour de Butel est à peu près la même, de Claire Parnet à Antoine Dulaure, de Gilles Deleuze à Francis Marmande en passant par Catherine Cot. Toujours très féminine. Les nouveaux arrivés?
Des plumes connues: Jean Hatzfeld, Delfeil de Ton, Michel Cressole, Gébé, Christian Perrot
Largué sans ménagement
Ce pavé est divisé en vingt et une parties. La couverture, en trois: Mandela, les mouvements à l'Est et Fellini. On en vend plus de 100000. J'en suis toujours très fier, ce journal était conçu comme une uvre, riche et beau. Les numéros qui suivent restent très impressionnants. Et puis arrive la Guerre du Golfe. L'Elysée envoie des troupes. L'Autre Journal s'engage contre la guerre. Là, le GAN a réalisé que je n'étais pas du tout proMitterrand. Fin 1991, dans mon dos, ils préparent une formule avec le groupe Hachette. Je l'apprends par une gaffe d'une journaliste de 7 à Paris, qui m'avoue que ce sont eux qui vont nous remplacer! Horrible. Je deviens fou. Dans mon dernier édito, en février 1992, j'écris: "A part le Pen, j'ai le moins de sympathie pour MatraHachette." L'édito est censuré au dernier moment, remplacé par une pub. Je négocie la clause de conscience pour toute mon équipe, vend le titre pour un peu moins d'1MF et laisse la place à la rédaction d'Alain Kruger. Autant avouer que ceuxlà, je ne les porte pas dans mon estime. Ils ont enchaîné comme si de rien n'était. Pas la moindre ligne sur le changement!
Peutêtre étionsnous une bande d'intellos, mais les soirées de bouclage, le dimanche, avec Duras et Deleuze, étaient très gaies!Pivot à la façon préInrocks?
Furieux, Butel relance un hebdo, Encore. Dix numéros et tout son fric est englouti. Il racle les fonds de tiroir, sort une feuille hebdomadaire, l'Azur, en 1995. Puis pas de logement, pas de boulot, que des dettes. Il a aujourd'hui 62ans. Il n'est pas de notre génération, on le sentait déjà en lisant l'Autre Journal au pif, l'interview d'Edouard Zarifian (Sous les neurones, l'esprit), celle d'Akira Asada (La télé, les enfants et le philosophe), les articles sur la géopolitique du Vatican ou Adam Henein, sculptures et peintures sur papyrus d'un artiste égyptien qui supervise les travaux de restauration du sphinx de Gizeh. C'est Yehudi Menuhin qui faisait la couverture, pas Public Enemy. On pense finalement à un mix entre Bouillon de culture (sans D'Ormesson) et les Inrocks (sans sousculture). Comme Claire Parnet (conseillère éditoriale à Droit d'auteur, sur la Cinquième), il serait prêt aujourd'hui à bosser à la télé: pourquoi les portes du Cercle de minuit ou d'Arte ne s'ouvrentelles pas à Michel Butel?
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A l'opposé de MTV
Au début des années 70,oakley golf, je suis un monstre d'extrême gauche. J'écris,oakley ski, ne publie pas, fais des braquages,lunette oakley pas cher, de la prison. Mais depuis tout petit, je veux créer un journal. En 1973, à 33ans,1993 L'AUTRE JOURNAL, alors que Libération n'existe pas, je travaille sur le projet d'un quotidien avec BernardHenri Lévy. L'Imprévu tiendra finalement deux semaines. Butel se consacre alors à la littérature, publiant l'Autre Amour en 1977 (Prix Médicis) et la Figurante en 1979. Les Nouvelles littéraires lancent une nouvelle formule en 1983: il est recruté pour jouer le rédacteur en chef d'un cahier à part,oakley canada,1993 L'AUTRE JOURNAL, vingthuit pages regroupées au centre de l'hebdomadaire sous l'intitulé Nouvelles formes,lunette de vue oakley, images,oakley moins cher, scènes, écrits. Jérôme Garcin, Michel Field et Michel Boujut y écrivent. Elizabeth Théret est stagiaire. C'est la fille de Max Théret, le boss de la Fnac. Elle me présente à son père quand les Nouvelles s'arrêtent,oakley radar, en juillet 84. Il me permet de créer un mensuel. Je m'entoure de Claire Parnet, Catherine Cot, Antoine Dulaure et Nadia Tazi. Le premier numéro de l'Autre Journal sort en décembre 1984.
Qu'estce qui fait de l'Autre Journal un journal autre? En plein milieu des années 80, années chic et toc, alors que la culture MTV répand son imagerie jeune et yuppie, l'Autre Journal opte pour la sobriété et la profondeur. En couverture du n1, juste un tigre, pas de titres. Refus de la gaudriole, beaucoup de substance. La création de l'Autre Journal a aussi été motivée par le fait que la presse est nulle. C'en est indécent par rapport à ce qu'elle devrait être. Les dirigeants de la presse, c'est la lie de l'humanité. A l'Autre Journal, tout était agrée, sauf l'attendu. C'est une chance extraordinaire de faire un journal, d'avoir des milliers de lecteurs qu'on ne connaît pas. Il faut les prendre au sérieux, les porter vers le haut, bannir la facilité, refuser l'esprit potache, ne pas s'adresser aux convaincus, ne surtout pas faire comme les journaux féminins. A partir de là, l'Autre Journal a inventé une autre façon de traiter des sujets. En trouvant des angles différents, en allant dans le sens de la durée.
Il faut du cul
Alors que la presse fait de plus en plus dans le format télégraphique, l'Autre Journal privilégie la longueur. Le n2 (janvier 1985) comporte un entretien de quatorze pages avec JeanLuc Godard. André Boucourechliev, musicologue, a droit à six pages, tout comme le Grand Théâtre de BeyrouthOuest. Le n3 ne contient qu'une accroche en couverture, une citation de Gustave Flaubert: Rodolphe lui prend le cul d'une main et la taille de l'autre Excitations du cul qu'elle prenait au coït de Charles. Le n8, (octobre 1985) est consacré à l'apartheid. Sont invités dans ce numéro deux proches de l'Autre Journal : Gilles Deleuze (ami de Claire Parnet, coauteur de Dialogues) et Marguerite Duras.
Le n1 avait très bien marché, on en avait presque vendu 100000exemplaires, se souvient Butel. Mais mon investisseur, Max Théret, a essayé de m'embrouiller. Il ne m'a plus avancé qu'un budget minimum et on a eu de moins en moins de moyens. Je me suis alors mis à chercher des ronds, tout en pensant que la participation active de Marguerite Duras au magazine permettrait de lancer l'Autre Journal à la fréquence hebdomadaire, que ses entretiens avec Mitterrand (par ailleurs très décevants) feraient vendre 50000exemplaires par semaine. Je me suis planté.
Le premier numéro de la formule hebdo sort le 26février 1986. Le dernier (n19), le 2juillet. Edito de Butel: Nous étions à gauche, trop gauche, à la gauche de la gauche. Eh bien ici nous sommes, ici nous resterons. Nous étions trop austères, pas assez gais. C'est vrai. Pourquoi ne pas y remédier? Il faut du cul, donner des nouvelles du fric et de la France qui gagne, ça non jamais. () Au fond, il ne s'agit que d'une chose simple: nous ne prétendons ni informer, ni révéler, ni commenter, ni même formuler des opinions. Nous ne voulons que dire un doute. Doute sur la fonction d'un journal.
Entre Coluche et Godard
Aujourd'hui, avec le recul: Peutêtre que le côté "bloc sérieux" de l'Autre Journal ne pouvait convenir qu'au rythme mensuel. On voulait encore tout mettre dans cet hebdo, même des entretiens de plus de huit pages. Claire Parnet m'épaulait toujours, avec cette fois Claire Devarrieux, maintenant aux livres à Libé : elle faisait une rigoureuse rédactrice en chef et avait eu l'heureuse initiative d'entraîner avec nous son ami Hervé Guibert. Peutêtre étionsnous une bande d'intellos, mais les soirées de bouclage, le dimanche, avec Duras et Deleuze, étaient très gaies!
Exit donc l'hebdo. Butel planche en 1987 sur la création d'un nouveau quotidien, sous l'égide secrète du Monde. Il se retrouve embarqué dans des histoires de putschs internes, l'affaire capote. Il s'attelle alors à la résurgence de l'Autre Journal, entre en relation avec le directeur de la communication du GAN. Cet organisme était complètement inféodé à l'Elysée. A cause de nos entretiens DurasMitterrand, il était persuadé que j'étais proche de Mitterand, alors qu'à l'Autre Journal, notre positionnement politique était à la fois plus compliqué et plus sain: nous étions à l'extrême gauche, tout en étant hostiles aux gens qui représentent cette mouvance, ceuxci étant incapables d'avoir une vraie "pensée". Nous nous situions donc entre Coluche et Godard. Pas con, Butel ne démentit pas les pensées du GAN et profite des fonds illimités qui tombent dans l'escarcelle de l'Autre Journal. Le numéro de la résurrection, en mai 90, est un objet luxueux: 356pages (!) soutenues pas une maquette splendide de Xavier Barral. L'équipe réunie autour de Butel est à peu près la même, de Claire Parnet à Antoine Dulaure, de Gilles Deleuze à Francis Marmande en passant par Catherine Cot. Toujours très féminine. Les nouveaux arrivés?
Des plumes connues: Jean Hatzfeld, Delfeil de Ton, Michel Cressole, Gébé, Christian Perrot
Largué sans ménagement
Ce pavé est divisé en vingt et une parties. La couverture, en trois: Mandela, les mouvements à l'Est et Fellini. On en vend plus de 100000. J'en suis toujours très fier, ce journal était conçu comme une uvre, riche et beau. Les numéros qui suivent restent très impressionnants. Et puis arrive la Guerre du Golfe. L'Elysée envoie des troupes. L'Autre Journal s'engage contre la guerre. Là, le GAN a réalisé que je n'étais pas du tout proMitterrand. Fin 1991, dans mon dos, ils préparent une formule avec le groupe Hachette. Je l'apprends par une gaffe d'une journaliste de 7 à Paris, qui m'avoue que ce sont eux qui vont nous remplacer! Horrible. Je deviens fou. Dans mon dernier édito, en février 1992, j'écris: "A part le Pen, j'ai le moins de sympathie pour MatraHachette." L'édito est censuré au dernier moment, remplacé par une pub. Je négocie la clause de conscience pour toute mon équipe, vend le titre pour un peu moins d'1MF et laisse la place à la rédaction d'Alain Kruger. Autant avouer que ceuxlà, je ne les porte pas dans mon estime. Ils ont enchaîné comme si de rien n'était. Pas la moindre ligne sur le changement!
Peutêtre étionsnous une bande d'intellos, mais les soirées de bouclage, le dimanche, avec Duras et Deleuze, étaient très gaies!Pivot à la façon préInrocks?
Furieux, Butel relance un hebdo, Encore. Dix numéros et tout son fric est englouti. Il racle les fonds de tiroir, sort une feuille hebdomadaire, l'Azur, en 1995. Puis pas de logement, pas de boulot, que des dettes. Il a aujourd'hui 62ans. Il n'est pas de notre génération, on le sentait déjà en lisant l'Autre Journal au pif, l'interview d'Edouard Zarifian (Sous les neurones, l'esprit), celle d'Akira Asada (La télé, les enfants et le philosophe), les articles sur la géopolitique du Vatican ou Adam Henein, sculptures et peintures sur papyrus d'un artiste égyptien qui supervise les travaux de restauration du sphinx de Gizeh. C'est Yehudi Menuhin qui faisait la couverture, pas Public Enemy. On pense finalement à un mix entre Bouillon de culture (sans D'Ormesson) et les Inrocks (sans sousculture). Comme Claire Parnet (conseillère éditoriale à Droit d'auteur, sur la Cinquième), il serait prêt aujourd'hui à bosser à la télé: pourquoi les portes du Cercle de minuit ou d'Arte ne s'ouvrentelles pas à Michel Butel?
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